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Alep, face au triomphe du cynisme, l’espérance de justice.

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MM Bachar el Assad et Vladimir Poutine viennent de remporter une victoire historique que les manuels de Sciences Politiques citeront longtemps en exemple du cynisme absolu.

Machiavel a trouvé en ce XXI ème siècle plus que des héritiers surdoués, des maîtres.

Comment transformer une impasse politique annonciatrice d’une fin de règne en triomphe militaire contre l’ennemi Numéro 1 de l’humanité : le terrorisme Islamique ?

Comment de puissance passée au second rang, peut-on redevenir un partenaire incontournable de la scène internationale et faire taire toute critique à son encontre en imposant le silence à ceux qui pensent que l’invasion et l’annexion d’une partie d’un pays voisin, l’Ukraine et sa Crimée est inacceptable car contraire à la Charte des Nations Unies et au droit international ? Sadam Hussein l’avait appris peu avant à ses dépens pour avoir voulu conquérir le Koweït.

Vont ils réussir aujourd’hui, en permettant le déploiement de quelques convois humanitaire ou d’observateurs internationaux, à faire oublier les dizaines de milliers de civils morts sous leurs attaques ?

Parviendront ils à leurs fins ultimes: la reprise durable du contrôle de la Syrie et le retour de la Russie à la tête de l’ancien empire Soviétique, faisant de MM El Assad et Poutine des héros éternels de leurs peuples constitués en foules d’admirateurs ou pire encore de disciples?

Rien n’est moins sûr pour plusieurs raisons : ils ont l’un et l’autre construit leur impitoyable projet sur la terreur et la négation de tous les droits fondamentaux et cette voie ne peut les mener, comme tous leurs prédécesseurs, qu’à leur perte.

Comment Bachar El Assad pourrait-il se maintenir à la tête d’un pays en ruine, déserté par plus d’un quart de sa population ou plus de 300.000 personnes ont été tuées et des centaines de milliers d’autres blessées ou torturées?

Comment imaginer sur cette montagne de crimes et de haines qu’il sera en mesure de reconstruire son pays?

Les idéaux de liberté et de Démocratie qui avaient été à l’origine des protestations ne sortiront que renforcés de cette terrible épreuve et ancrés à jamais dans l’esprit d’un peuple que l’on a voulu réduire par l’une des plus grandes entreprises de terreur mise en œuvre à l’échelle de l’Histoire.

Quant à M. Poutine gageons que cette victoire acquise grâce à la lâcheté de l’Occident, France à part, l’amènera à aller plus loin dans l’audace au service de son pouvoir personnel et de l’empire qu’il veut reconstituer; surtout lorsque ses funestes équipées auront produit leurs effets néfastes sur l’économie de son pays et la vie de ses concitoyens qui finiront par le voir avec d’autres yeux et le chasseront.

Mais pour toutes les victimes de cette violence aveugle qui n’en finit pas comme pour tous ceux qui, comme nous, assistent impuissants à ces déchaînements d’horreurs demeure l’espérance de justice; le temps du droit et du jugement viendra car les crimes commis sont imprescriptibles, et qu’un jour MM Bachar El Assad, Poutine et tous leurs complices auront à rendre des comptes devant des tribunaux.

À moins qu’ils n’y échappent par une fin tragique.

La logique de la violence, de la guerre et de la mort porte en elle même sa fin ultime qui, dans la meilleure des hypothèses, est celle de la Justice.

C’est cette espérance, avec la fin des hostilités, qui demeure le seul avenir acceptable.